Vous avez remarqué des signes laissant penser que votre toiture laisse passer l’eau ? Dans un premier temps, identifiez l’origine des infiltrations. Dans un second temps, vous devrez vous demander s’il est pertinent ou non de changer l’isolant de toiture. Quels sont les risques en conservant un isolant mouillé ? Quand devient-il nécessaire de changer l’isolation ? Quel est le coût de l’opération ? Existe-t-il des aides pour aider au financement des travaux ? Voici quelques conseils élémentaires pour vous aider à gérer ce problème d’isolant mouillé en raison de la présence d’infiltrations de toiture.
Isolant de toiture mouillé : quels sont les risques ?
Pourquoi se poser la question du changement d’isolant en cas d’infiltration d’eau dans la toiture ? Lorsque vous repérez une fuite au niveau des combles, il est fort probable que votre laine de verre soit mouillée. Les conséquences peuvent être fort dommageables :
- une perte d’efficacité de votre isolation : Un isolant trop imprégné perd en épaisseur, et par conséquent voit ses performances thermiques et acoustiques diminuer, voire disparaître ;
- une diffusion de l’humidité au reste du logement : Des combles humides risquent de laisser apparaître de la moisissure, et contaminer progressivement vos plafonds et vos murs. Vous serez alors peut-être contraint de refaire vos plâtres et vos peintures ;
- des risques sur le plan sanitaire : Une atmosphère humide est malsaine et peut engendrer des problèmes de santé.
Quels sont les isolants les plus résistants à l’humidité ?
Les isolants les moins sensibles à l’humidité sont :
- les isolants synthétiques, dérivés de la pétrochimie : polystyrène expansé ou extrudé, mousse en polyuréthane ;
- du côté des laines biosourcées, la laine de chanvre est particulièrement indiquée, ainsi que le liège expansé ou non. La laine de mouton et la laine de coco sont également intéressantes.
Les isolants les moins résistants à l’humidité sont :
- la laine de bois ;
- la ouate de cellulose ;
- les laines minérales, contrairement à ce qui est souvent avancé.
Comment éviter de changer l’isolation ?
Afin de ne pas subir d’importants travaux dans votre logement, vous aimeriez trouver une parade pour ne pas changer votre laine. Il existe quatre solutions. Elles supposent néanmoins d’intervenir rapidement et avant que l’isolant ne soit trop endommagé.
Pour vous épargner un changement d’isolation, il faut :
- régler au plus vite votre problème d’infiltrations : Plus vous serez réactif et plus vous limiterez les fuites d’eau au niveau de votre laine de verre, laine de roche, laine de bois ou tout autre type d’isolant. Une infiltration peut avoir plusieurs causes : déplacement ou casse de tuile ou d’ardoise, gouttières et toiture mal entretenues, étanchéité insuffisante du toit-terrasse, ou encore une fenêtre de toit mal posée. Dans un premier temps, vous pouvez faire établir un diagnostic. Une fois l’origine déterminée, apportez-y une réponse sans perdre de temps : rénovez votre toiture en ardoise, colmatez les fissures, étanchéifiez votre toit-terrasse, réparez les gouttières ou changez votre fenêtre de toit ;
- ventiler au maximum vos combles, afin de faire sécher la laine : Cela implique toutefois que l’isolant ne soit pas trop mouillé. S’il est simplement humide par endroits, un séchage efficace suffira. Lorsque les dégâts sont plus importants, vous devrez alors envisager de changer l’isolant partiellement ou totalement ;
- ne pas manipuler la laine de verre, afin d’éviter qu’elle ne se désagrège, ce qui aurait un impact sur ses performances. Ne cherchez pas non plus à la presser pour évacuer l’eau ;
- louer un déshumidificateur d’air de qualité professionnelle : Il permettra d’accélérer le processus de séchage.
Une fois toutes ces précautions prises, observez l’état de votre isolant, du papier kraft de la laine de verre (le cas échéant) et l’état des plâtres de vos plafonds. Si ces derniers vous paraissent festonnés, vous devrez penser à les changer.
Infiltrations : quand faut-il changer l’isolant de toiture ?
En règle générale, trois raisons président au changement d’isolant dans les combles :
- l’existence d’une infiltration d’eau ;
- la destruction de l’isolant par les rongeurs ;
- la durée de vie du matériau (supérieure à 15 ans).
Dans le cas de fuite d’eau par le toit, refaire l’isolation n’est pas toujours nécessaire, à tout le moins pas dans son intégralité. Lorsque la laine de verre ou tout autre isolant ne sont que partiellement ou superficiellement touchés, ils pourront sécher grâce à la ventilation de votre logement.
Comment savoir si l’isolant doit être changé ? Certains indices ne trompent pas, surtout s’ils se cumulent :
- un trop fort taux d’humidité : Si vous parvenez à accéder à votre isolant de toiture, essayez d’évaluer l’ampleur des dégâts. Si la laine est simplement humidifiée, son renouvellement ne s’imposera peut-être pas. Si, en revanche, le matériau est fortement imbibé, notamment en raison de la stagnation d’eau, il ne parviendra pas à sécher et perdra ses qualités isolantes ;
- la présence de moisissures : Ces dernières sont la preuve évidente que votre laine est véritablement mouillée ;
- une perte de performances au niveau thermique : Vous remarquez que vous chauffez davantage en hiver ou que vos combles sont une véritable étuve en été ? Il est fort probable que les infiltrations au niveau de votre toit aient endommagé votre isolant, au point qu’il ne remplisse plus son rôle.
Quel est le coût d’un changement d’isolant de toiture ?
Le prix d’un changement d’isolation dépend de plusieurs paramètres :
- la superficie à changer : Si votre infiltration reste très localisée, vous n’aurez peut-être que quelques mètres carrés à renouveler ;
- le type d’isolant de toiture : Le coût de l’opération dépend bien entendu de la laine choisie. Une laine de bois sera par exemple environ deux fois plus chère que la laine de verre ;
- l’épaisseur de l’isolant : Comptez entre 14 et 20 cm d’épaisseur, selon le type d’isolant choisi ;
- les coûts liés aux travaux de réparation de toiture ou à l’éventuelle rénovation des plâtres.
Si vous pensez isoler par l’intérieur, comptez :
- entre 6 et 75 €/m² pour la pose du nouvel isolant ;
- entre 35 et 75 €/m² pour la main d’oeuvre.
Pour une isolation par l’extérieur, le coût est plus élevé et peut aller jusqu’à 250 € du mètre carré, pose comprise.
Quelles sont les étapes des travaux ?
Les étapes et les techniques différeront en fonction :
- de l’accès aux combles : S’il s’agit de combles perdus, la technique du soufflage sera alors plus appropriée. Si vous pouvez accéder facilement aux combles, vous pouvez alors envisager de poser des panneaux sur les rampants et/ou des rouleaux au sol ;
- du type de charpente : charpente industrielle, charpente fermette en W, charpente traditionnelle ou encore solives.
Dans tous les cas, vous devez commencer par retirer l’isolant mouillé.
Ventilez ensuite correctement les combles avant de poser le nouvel isolant. Les méthodes de pose sont propres à chaque matériau et à chaque format.
Frais de changement d’isolant en cas de dégâts des eaux : quelles sont les aides ?
Le coût d’un changement de matériau isolant peut être élevé. Vous pouvez financer une partie de vos dépenses grâce à :
- l’indemnisation de votre assurance : Lorsque la rénovation de votre isolation a pour cause un dégât des eaux dû à des infiltrations, votre assurance peut vous dédommager. Vous devez pour cela déclarer le sinistre dans les cinq jours ouvrés suivant le sinistre. Joignez un maximum de documents attestant des dégâts. L’assurance pourra ensuite décider de faire venir un expert sur les lieux. Si vous avez droit à une indemnisation, celle-ci pourra couvrir les frais découlant des conséquences du dégât des eaux, non ceux générés par le traitement de la cause ;
- des aides financières diverses : En fonction de votre situation et de vos ressources, vous avez peut-être droit à la TVA à 5,5 %, à Ma Prime Rénov’, à la Prime Energie, à l’éco-prêt à taux zéro.