Lorsque la décision de faire poser un monte escalier est prise, le plus gros reste à faire : étudier la faisabilité du projet. Peut-on poser un monte-escalier partout ? Quelles sont les conditions à respecter pour que l’installation de l’équipement soit possible ? Quels sont les éléments bloquants ou qui rendent le projet difficile ? Essayons d’y voir plus clair.
L’étude de faisabilité : une étape essentielle avant d’envisager l’installation d’un monte escalier
Une fois que vous avez su identifier les signes indiquant que l’installation d’un monte escalier s’imposait, il reste à savoir si ce projet est faisable d’un point de vue technique. Cette étude s’appelle l’étude de faisabilité. Elle est réalisée par un technico-commercial qui se chargera de se poser un ensemble de questions essentielles et de prendre les mesures de votre cage d’escalier.
En quoi consiste l’étude de faisabilité pour la pose d’un siège élévateur ?
Bien que les escaliers aient souvent des dimensions standard, ils ont chacun leurs particularités qui les rendent uniques. Voilà pourquoi les monte escaliers sont souvent fabriqués sur mesure.
Afin que la chaise élévatrice s’adapte à la configuration de votre escalier, un technicien doit venir chez vous ou chez votre proche pour prendre les mesures précises de votre escalier et étudier l’environnement qui accueillera les rails et le siège élévateur. Plusieurs éléments doivent être pris en compte pour valider le projet.
Quelles sont les questions à se poser avant l’installation d’un monte escalier ?
Lors de votre premier échange, le technicien étudie l’environnement et la situation de l’utilisateur, afin de valider ou non la faisabilité du projet d’installation de monte escalier :
- le point de départ du parcours : L’utilisateur doit pouvoir s’installer sans danger et confortablement. Aucun objet ou obstacle ne doit gêner l’installation ;
- l’arrivée du parcours : L’exigence est la même que pour le départ ;
- la forme de l’escalier : Elle peut avoir un impact sur la faisabilité du projet et aura, quoi qu’il en soit, une incidence sur le choix du modèle de monte escalier à installer ;
- l’angle d’inclinaison de l’escalier ;
- les dimensions de l’escalier (largeur de l’escalier, hauteur des marches) ;
- l’état de l’escalier ;
- le nombre d’étages ;
- la proximité d’une source d’électricité ;
- la hauteur du plafond situé au-dessus de l’escalier ;
- la hauteur de la cage d’escalier ;
- les capacités physiques de l’utilisateur : En fonction de votre état physique ou de celle du proche utilisateur, il sera peut-être intéressant de prévoir certaines options complémentaires pour améliorer l’ergonomie ou renforcer la sécurité ;
- la localisation en intérieur ou en extérieur.
Grâce à un logiciel spécialisé qui étudie l’ensemble des données communiquées par le technicien, il est possible de savoir si le projet est faisable ou non. En cas de réponse positive, l’outil permet par ailleurs de connaître le positionnement idéal des rails et du siège.
Quelles sont les dimensions d’escalier requises pour votre monte escalier ?
Si la largeur minimale requise pour un escalier est de 63 cm, il est possible de trouver des solutions d’installation d’un monte escalier dans un escalier étroit.
Les dimensions minimales pour un monte escalier assis
En règle générale, une largeur de 63 cm est souhaitable. Certains modèles imposent même une largeur de 65 voire de 69 cm. La largeur minimale de l’escalier dépend également du type d’escalier :
- escalier droit : largeur minimale située entre 63 et 69 cm ;
- escalier tournant : largeur minimale située entre 70 et 75 cm ;
- escalier hélicoïdal : largeur minimale de 70 cm entre la rampe et l’axe.
Pourquoi une largeur minimale d’escalier ? Lorsque vous vous asseyez sur votre siège élévateur, vous devez pouvoir passer vos genoux sans difficulté. Si votre escalier est trop étroit, vos genoux risquent de cogner contre le mur ou le garde-corps.
Lorsque la largeur est insuffisante, certaines solutions existent :
- l’installation d’un siège tournant ;
- le retrait de moulures décoratives ou d’une rampe ;
- la pose d’un rail ultra fin ;
- l’installation d’un siège relevable ;
- la pose d’un rail rétractable.
Les dimensions minimales pour un monte escalier debout
Si les dimensions de votre escalier ne permettent pas l’installation d’un monte escalier assis, vous avez alors la possibilité d’opter pour la pose d’un monte escalier debout. Ce type d’équipement ne demande en effet qu’une largeur d’escalier de 40 cm au minimum. Il s’agit par conséquent d’un monte escalier à faible encombrement.
Pour votre sécurité ou celle du proche utilisateur, le monte escalier debout est équipé d’accessoires permettant de garantir le confort et d’éviter les chutes. L’appareil est notamment équipé d’accoudoirs pour prendre appui lors des déplacements. La commande est par ailleurs facilement accessible.
Si le monte escalier debout n’est pas une solution qui semble vous convenir, mais que votre escalier ne permet pas d’accueillir une chaise élévatrice assise, notez qu’il existe des sièges orientés dos aux marches, ils libèrent ainsi de l’espace pour les jambes.
Un monte escalier peut-il être installé dans n’importe quelle maison ?
Un monte escalier peut-il être installé partout ? Dans tous les escaliers ? Si les conditions de faisabilité sont remplies, le projet de pose d’un monte escalier est possible. L’ancienneté de la maison n’est donc pas un point bloquant.
Pose de monte escalier : quelle étape après l’étude de faisabilité ?
Une fois que le technicien a validé la possibilité de poser un monte escalier dans l’environnement qui l’accueillera, il ne vous reste plus qu’à choisir les caractéristiques du modèle de chaise élévatrice :
- le design : Le monte escalier occupera une place importante dans votre logement. Il est important de choisir un modèle à votre goût. Vous avez votre mot à dire sur la forme, le revêtement ou encore la couleur ;
- le caractère actif ou non du siège : Le monte escalier peut posséder une option permettant d’aider l’utilisateur à s’asseoir ou à se relever. Dans la plupart des cas, l’assise s’incline ;
- le caractère pivotant : Le siège peut se tourner face au palier pour faciliter la montée et la descente, et limiter les risques de chutes ;
- le rail escamotable : L’installation d’un monte escalier peut s’avérer encombrante pour votre cage d’escalier ou votre entrée. Il existe ainsi la possibilité de mettre en place un système de rail escamotable. Celui-ci se déploie lorsque vous souhaitez l’utiliser, puis se replie après utilisation ;
- un repose-pied automatique : Le repose-pied se plie et se replie en fonction des besoins ;
- une option d’appel : En cas d’urgence, un bouton permet de contacter jusqu’à trois personnes dont le numéro est enregistré dans le monte escalier. Le bouton se situe généralement sur l’accoudoir.
Vers qui se tourner pour installer un monte escalier ?
Afin de favoriser la réussite de votre projet d’installation d’un monte escalier, il est important de faire appel à un professionnel. Il saura en effet :
- identifier les points bloquants et le niveau de faisabilité du projet ;
- déterminer le modèle de monte escalier le plus adapté à vos besoins et à votre budget ;
- respecter les normes en matière d’installation de siège élévateur ;
- vous faire bénéficier de la garantie décennale pour la pose du monte escalier ;
- assurer la maintenance de l’appareil.
En dehors des questions de faisabilité, l’installation par un professionnel est une condition pour pouvoir bénéficier de l’aide MaPrimeAdapt’.
Le technicien vous proposera un devis indiquant le prix du monte escalier et de sa pose. Si vous l’acceptez, la dernière étape sera celle de l’installation et de la mise en service.